Studio Ciné Live
Hors-Série n°25
18 octobre 2013
100 pages
"Le Seigneur des Anneaux" et "Le Hobbit"
prix: 5,50 Euros
Film - La Nuit des Morts-Vivants
La Nuit des Morts-Vivants
titre originale: Night of the Living Dead
pays: USA
genre: horreur, épouvante
année: 1968
durée: 1h39
réalisateur: George A. Romero
Noir et Blanc
Film interdit en salles aux moins de 16 ans
distribution: Duane Jones (Ben), Judith O'Dea (Barbara), Karl Hardman (Harry Cooper), Marilyn Eastman (Helen Cooper), Keith Wayne (Tom), Judith Ridley (Judy), Kyra Schon (Karen Cooper), Charles Craig (Newscaster/Zombie), Bill Hinzman (Zombie dans le cimetière), Russel Streiner (Johnny), Bill Cardille ("Chilly Billy Cardilly"), George Kosana (Sheriff McClelland)...
Le speech: Dans un cimetière de Pennsylvanie, Barbara et son frère Johnny ont fait une longue route pour venir se recueillir sur la tombe de leur père, enterré dans leur ville natale. Ce rite annuel irrite Johnny, qui se moque de Barbara, et lui rappelle comment il lui faisait peur lorsqu'elle était enfant. Il cherche à nouveau à l'effrayer, en lui affirmant que les morts vont venir la chercher. Barbara, énervée, s'isole, et se fait agresser par une personne à la démarche mécanique et au visage ravagé. Son frère la défend, mais meurt dans la lutte, la tête fracassée contre une pierre tombale. Barbara s'enfuit, et se réfugie dans une maison isolée. Un routier afro-américain, Ben, la rejoint, et bloque portes et fenêtres avec des planches de bois alors que de nombreux morts, revenus à la vie, se dirigent vers la demeure. Barbara s'évanouit, et restera en état de choc à son réveil...
> le film
Ma note: 10/10
J'aime: C'est LE premier film de morts-vivants réalisé par Romero, le maître du genre. Et quel film ! Il s'agit de LA référence, c'est à dire que tous les autres films de zombies vont s'en inspirer. Le film peut paraître vieillot par certains aspects (le choix du noir et blanc notamment), mais ce film fait surtout toujours autant flipper (les scènes de huit clos où les survivants se retrouvent barriqués dans la maison, avec la peur des morts à l'extérieur qui veulent entrer). Bref, si vous aimez ce genre de film (les films de zombies), je vous conseille vivement de voir celui-ci qui fut le pionnier du genre.
A savoir:
> Lorsque George A. Romero écrit le scénario du film, le réalisateur dit s'être inspiré de "Je suis une légende", le célèbre roman de Richard Matheson (adpaté au ciné en 2007 avec Will Smith). Le livre raconte l'histoire de l'unique survivant sur Terre d'une terrible pandémie transformant les humains en vampires.
> George A. Romero et ses potes de la fac ont toujours voulu réaliser un long-métrage. Mais les démarches auprès des financiers se sont révélées catastrophiques. Ils décident alors de fonder leur propre société de production: 'Image Ten', en la finançant par leurs propres moyens où chaque actionnaire s'engage à rapporter 600 dollars à la société. Le capital obtenu sera alors quintuplé en étant vendu cher à des tiers. Au départ, Romero n'était pas particulièrement amateur du genre du film d'horreur, mais il décide, avec ses collaborateurs, de s'attaquer à ce genre pour son premier film, uniquement pour des raisons financières. A cette époque, la télévision avait fait chuter les taux de fréquentation des salles de cinéma, et il fallait alors surtout s'assurer que le film allait être lucratif tout en restant une oeuvre de qualité comme le confirme l'un des producteurs du film Russel Streiner: "Sans doute, nous aurions préféré réaliser un grand film dramatique. Mais une fois que nous avons opté pour un film d'horreur, nous nous sommes efforcés de le rendre le plus réaliste possible avec le budget dont nous disposions.". Le succès du film a par la suite lancé la carrière de George A. Romero qui persiste jusqu'à aujourd'hui dans l'horreur. Il va tourner cinq suites: les plus connus sont 'Zombie' (1978) et 'Le Jour des morts-vivants' (1985).
> La plupart des personnages sont interprétés par des amateurs, des habitants de Pittsburgh, et des amis ou clients de la maison de production. Les producteurs Russell Streiner et Karl Hardman jouent les rôles de Johnny et Harry dans le film.
La séquence du cimetiere fut tournée sur deux jours. La voiture conduite par Barbara et Johnny appartenait à la mère de Russel Streiner, mais elle eut un accident le soir du 1er jour. Romero changea alors le script afin que la voiture s'écrase contre un arbre.
> Tourné pour un budget dérisoire de 114 000 dollars, le film en rapporte plus de 5 millions de dollars. Il reste l'un des films indépendants les plus rentables jamais produit.
> En plus d'appartenir au genre du film d'horreur, le film se veut aussi apporter une critique sociale et raciale: d'un côté, il dénonce l'horreur de la guerre du Vietnam, et de l'autre côté, l'acteur principal (Duane Jones) est un jeune afro-américain alors que la ségrégation était encore fort présente aux USA. Cette critique est renforcée par le sort que le héros va subir: seul survivant, il sera abattu par la police à la fin du film, la police l'ayant pris de loin pour un zombie.
>Sur le web:
le film sur wikipedia
le film sur allocine
analyse du film de Zombie sur cinematoman et sur myscreens.fr
Seigneur des Anneaux et Le Hobbit dans Studio Ciné Live
1957 Jayne Mansfield NBC Studio
Sharon Tate par Jean-Jacques Bugat
1960 Monique Chevalier par Jean-Jacques Bugat
Les Morts Vivants
Je vais tenter de faire plusieurs posts ces prochaines semaines autour de cette thématique sanglante et effrayante: les morts vivants.
Avec les films les plus incontournables:
> ceux de Georges Romero: son premier film "La nuit des morts vivants" date de 1968, et bien qu'il soit aujourd'hui un peu daté, c'est de ce film là que toutes les autres histoires de morts vivants dans la culture artistique (ciné, vidéos, séries), se sont inspirés ! Et dix ans après, soit en 1978, Romero nous offrait son désormais classique "Zombie", qui reste LE film de référence en matière de morts vivants. Les amerloques en ont même fait un remake en 2004 "L'armée des morts", qui, bien que le film soit réussi, n'égale pas du tout le "Zombie" de Romero !.
> Dans les années 1980s, il y a tout de même de bons films, mais qui restent des "petits films": comme "Le retour des morts vivants" de Dan O'Bannon en 1985. Quand aux années 1990s, le cinéma à grand spectacle se développe et se concentre sur les films d'action, romantique et humoristique et le genre des films de zombies s'essouffle totalement.
> Il faudra donc attendre les années 2000 avec deux films qui vont marquer la décennie: d'abord, "Resident Evil" en 2002, de Paul S Anderson, qui s'inspire du jeu vidéo du même nom qui avait fait un tabac. Honnêtement, le film est plutôt réussi, je m'abstiendrai de parler des suites qui ne valent pas grand chose. Mais c'est surtout le fameux "28 jours" de Dany Boyle en 2004 (un chef d'oeuvre !), qui redonne du galon au genre. Les zombies ne sont désormais plus des êtres mous et lents, mais sont vifs, rapides et disposent même d'une certaine réflexion ! Dans un tout autre style, il y a le "Shaun of the Dead" sorti en 2004 qui mêle le genre à la comédie (un vrai délice humoristique!).
> En 2013, le "World War Z" de Marc Foster est surtout un film à très grand spectacle avec de très gros moyen financier, qui s'offre la crème des crèmes des acteurs avec Brad Pitt ! On ne peut pas dire que le film soit mauvais, mais c'est du "too much": ça ne fait pas vraiment peur, on a du mal à se mettre à la place du personnage, ça tire de partout, on en prend plein les yeux mais sans plus.
Pour les clips vidéos:
> Vous avez évidemment le célèbre "Thriller" de Michael Jackson, clip réalisé par John Landis à qui l'on doit "Le loup-garou de Londres" en 1981. Et dans le clip, qui s 'apparente plus à un court métrage, Landis mixe les deux: zombies et loup-garou, en s'inspirant énormément des films de Romero. Le clip est évidemment désormais la référence en matière de vidéo musicale: ce n'est désormais plus un simple support à mettre des images sur une musique, mais le clip peut désormais avoir une existence à part entière en dehors de la musique qu'il illustre.
La même année, Billy Idol apparaît tel un maître des ténèbres en tuant des zombies en chantant, dans son clip "Dancing with myself", une vidéo réalisée par Tobe Hooper, le réal de 'Massacre à la tronçonneuse' et de 'Poltergeist'.
> Dans un autre style, vous avez le "Everybody" des Backstreet Boys en 1997. Beaucoup inspiré du "Thriller" de Michael Jackson, mais en beaucoup plus léger et fun.
Pour les séries:
> Une seule et unique série est à voir sans modération: "The Walking Dead" est né en 2010 aux USA (profitez-en: elle est diffusée en ce moment sur NT1 à un horaire très tardif jusqu'à 1h20 du mat', mais peut être revu en replay, ne vous en privez pas !). La série reprend les codes instaurés par Romero (on suit l'itinéraire d'un groupe de survivants face aux morts vivants, et la peur de la contamination) avec la modernisation apportée par Danny Boyle (les zombies sont très 'réels', perspicaces et rapides; et le début de l'histoire est calquée sur le film: un homme se réveille seul à l'hôpital).
Dans la culture:
> Tous les ans, dans de nombreux pays occidentaux, des sortes de 'festivals' de zombies sont organisés; il s'agit de la journée nationale du "Zombie Walk" qui a lieu en octobre. En France, ça se passe surtout dans les grandes villes: les gens se "déguisent" en morts vivants et déambulent lentement dans les rues.