6/05/2014 Damon Albarn au Grand Journal
5/05/2014 Concert Damon Albarn Paris
Il n'a fallu qu'une poignée de secondes pour que le concert de Damon Albarn à l'Alhambra, Paris, le 5 mai 2014 affiche complet. Mais pour tous ceux qui n'auraient pas réussi à obtenir leurs billets, la bonne nouvelle est que le concert a été filmé:
L'événement était à suivre en direct sur le site de SFR Live, sur la page facebook SFR Live et sur la box de SFR (chaîne 149 ou appli SFR Live Concerts sur les box EVOLUTION) ou votre mobile (mobiles SFR 3G/4G et appli SFR Live Concerts sur iPhone/Android) !
Possible de le revoir en replay sur sfrlive.fr, et le club video de la Box de sfr.
L'éblouissant retour sur scène de Damon Albarn
Article publié le 06 mai 2014
en ligne sur lemonde.fr
Si tant de beau monde – Lou Doillon, Eric Cantona, Rachid Taha, Gaëtan Roussel… – se pressait, lundi 5 mai, au concert donné par Damon Albarn dans la salle parisienne de l'Alhambra (600 places), c'est qu'il est toujours agréable d'avoir le privilège de profiter d'une star dans l'intimité. Cela tient aussi à la forme actuelle du héros de la soirée.
A 46 ans, le chanteur de deux des formations britanniques les plus marquantes de ces vingt dernières années – Blur et Gorillaz –, tête chercheuse et Midas pop à l'initiative de multiples projets (Mali Music, The Good, The Bad and The Queen, les opéras Monkey : Journey to the West et Dr Dee...), vient de publier son premier album solo, Everyday Robots, un disque d'une exceptionnelle beauté.
LENTES BALLADES DÉNUDÉES
Essentiellement constitué de lentes ballades dénudées, comment cet album allait-il s'adapter à la scène, porté par un performeur réputé pour son énergie délurée ? Albarn s'est entouré d'une garde rapprochée, baptisée pour l'occasion The Heavy Seas. Les bassiste et batteur anglo-nigérians Seye Adelekan et Pauli The PSM, tout en élégance nerveuse et racée, le bassiste de Manchester Jeff Wootton, au look plus Brit-pop que nature, le clavier et arrangeur, Mike Smith, fréquentent tous depuis longtemps sa diversité créatrice.
Egalement accompagné d'un quatuor de cordes féminin, le « Paris quartet », dans lequel on reconnaît la virtuose Karen Brunon, le Blur en solo privilégie d'abord la sobre précision du son, la prédominance d'une voix posant sans effet un timbre de crooner cockney au service du spleen post-technologique de Press Play et Everyday Robots.
Ce minimalisme pourrait être appliqué, il est habité. En particulier par une section rythmique qui fait palpiter les multiples détails nichés dans cette apparente austérité. Cet art du dépouillement doit beaucoup au dub jamaïcain, une influence qui a traversé nombre des compositions de Damon Albarn et dont le fil rouge permet au groupe d'élargir le répertoire à celui de Gorillaz. Privées de leurs gadgets electro, des chansons comme Tomorrow Comes Today, Slow Country ou Kids With Guns vibrent d'énormes basses et s'alanguissent de mélodica, l'un des instruments préférés du chanteur.
« TONY, OÙ ES-TU ? »
Damon en profite pour saluer Jamie Hewlett, le dessinateur actuellement résident parisien, avec qui il a créé ce groupe virtuel aux personnages de dessin animé. Beaucoup d'amis sont dans la salle. « Tony, où es-tu ? Voici l'un de tes morceaux », interroge-t-il en cherchant Tony Allen dans la petite foule avant de se lancer dans Three Changes, hymne urbain enregistré au sein de The Good, The Bad and The Queen, avec ce batteur nigérian, pionnier de l'afrobeat.
Le concert a beau être diffusé en direct sur France-Inter et par SFR sur le site lesinrocks.com, l'exigence de rigueur n'empêche pas le plaisir du partage et de l'improvisation. Pas prévu au programme, Allen monte sur scène pour deux titres – Sunset Coming On, tiré de Mali Music, et Poison, composé en 2012 avec Rocket Juice and the Moon, le trio éphémère qu'Albarn et le batteur avaient formé avec Flea, le bassiste des Red Hot Chili Peppers.
De parfait, le concert devient éclatant, tant sont perceptibles, joie de jouer et communion musicale. Une chorale de gospel vient emballer le sautillant Mr Tembo et le lyrisme solaire de Heavy Seas of Love. En rappel, le rappeur franco-malien Oxmo Puccino pose impeccablement ses rimes graves sur Clint Eastwood, le premier tube de Gorillaz. Triomphe.
Tout sourire et en sueur, dans son costume d'éternel mod à la fine cravate, le chanteur rayonne au piano ou à la guitare, faisant une fête de sa conceptuelle sobriété. Les moments les plus mélancoliques _ tirés du nouvel album mais aussi des romances de Blur tels Out Of Time ou un This Is a Low final, seul avec les cordes – sont les plus intenses mais pas les moins gais. Ce garçon a-t-il conscience de côtoyer David Bowie, Ray Davies, Pete Townshend, voire Paul McCartney, au sommet de l'histoire de la pop britannique ?
Concerts le 5 juillet, à Lyon, aux Nuits de Fourvière ; le 6, à Hérouville-Saint-Clair, au festival Beauregard ; le 9, à Paris, salle Pleyel, dans le cadre du festival Days Off (complet)
Radio Vinyle Damon Albarn
Vidéo France Inter: Radio Vinyle de Damon Albarn (une plongée dans les archives vinyles de la Discothèque de Radio France) avec Laura Leishman. A retrouver lundi 5 mai 2014, à 23h15 dans "Laura Leishman Project".
Damon Albarn dans Radio Vinyle # 38 sur France... par radiofrance
Sélection de Damon Albarn:
- Human League
- A Musical Anthology of the Orient (collection Unesco)
- The Soft Machine
- Neville Marriner
- Michael Tippett
- Ray Charles
- A tribe called Quest
- West Side Story
- Dionne Warwick
26/04/2014 Damon Albarn dans L'Album de la semaine
Emission: Album de la semaine
sur Canal +, en clair, diffusion le 26/04/2014 à 11h20
A revoir en replay
Durée: 27 minutes
Invité: Damon Albarn
Contenu: interview et live extraits de son album solo "Everyday Robots": "Hollow Ponds", "Mr Tembo", "Everyday Robots", "Lonely Press Play".
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